puits du yakusa
Gouffre de la muraille de chine
Sortie du 28 janvier 2016
Joueurs : Guiche/Raf
Objectifs : topographie et pointe au sommet du sumo
Nos petits camarades étant bien assez nombreux pour le puits du Nakanoi, je pars accompagner Raf pour jeter un œil dans la suite de son escalade au sommet du sumo. Prometteur car bien situé dans une logique d’exploration de puits parallelles mais aussi et surtout de remonter le gouffre par la haut et de lui faire prendre du coup …un peu de hauteur.
Donc descente jusqu’à – 100, casse-croute, puis on se rend au départ de la pointe. Je laisse la trousse topo au sommet du sumo puis pars chargé comme un caion avec un kit plein ras la couenne (C100 + amarrages ) pour le porter au sommet de l’escalade. On en profite pour refaire du rééquipement plus que nécessaire, des monopoints au sommet d’un P140, ce n’est pas glop, du coup on décide de doubler quelques points critiques. Il faut juste improviser car au moment où je demande à Raf de me passer un bout de dyneema pour passer dans la magnifique lunule qu’il vient de percer…et après avoir vidé 3 fois son sac au sommet du grand puits (rien n’a filé en bas, un miracle !)… mon équipier m’annonce tout penaud « Chuis désolé Guiche…Ch’crois que j’ai oublié la dyneema dans ta jeep ».
Pas grave, on va prendre le taffu pour ça, on va y faire avec les moyens du bord, sans faire des gôgnes, et on plante du spit.
Je repars au sommet du sumo chercher la trousse et commence à topoter. Le passage d’une corde à l’autre est assez ludique, par contre la traversée plein gaz en main courante commence à zipper, et n’est pas confortable. On a prévu quelques marches que l’on posera au retour.
10 m plus haut je rejoins Raf au top de l’escalade, sur une belle margelle, point de départ de l’amont du poulet boukané (cf cr précédant pour savoir pourquoi les 2 bagolus qui sont arrivés la en première l’ont appelés comme ça… une histoire fumeuse je crois).
Ça part en méandre zippant avec une traversée en oppo qui recoupe le puits. Une bonne main courante et une marche sont appréciées pour progresser. Il tombe du plafond un nant plus qu’arrosé, et c’est incroyable, il y a plus de flotte que dans le sumo…hyper intéressant !
Je fais une visée sur Raf et me marre (un peu) en le voyant grelotter sous la flotte. Je le rejoints et là je me marre plus du tout. Le méandre fait un virage à 90° et je me retrouve à faire une visée sous la roillée ! Du coup je mémorise les 3 données qui vont bien et fonce le rejoindre en descendant 2 petits ressauts sur une base de puits à l’abri des embruns.
La suite est super interessante :
- En amont, le puits par lequel on arrive, et de manière légèrement décalé on entrevoit de beaux volumes 20-25 m plus haut. Il faudra s’y attaquer, en suivant la flotte (mais hors crue quand même).
- En aval, ça file sous les pieds et ça a vraiment un bel aspect.
- En face un aspect méandriforme et ses banquettes
On pose le matos, je retire mes gants pour compléter le dessin et la topo, puis vais jeter un coup d’œil à la suite. Et là c’est l’incident. Progressant en sommet de puits sur des blocs non stabilisés, je me retrouve Un peu déséquilibré et me rattrape sur la première pierre tranchante, posée bêtement la… et je m’entaille la paume de la pogne…et ça pisse vindiou, je fous de l’hemoglobine plein le carnet topo.
Je jure un (tout petit) coup, je vais nettoyer tout ça sous l’eau froide (ça ne manque pas) puis je cherche un bout de pansement…que je n’ai pas ! Bravo Doc, parti pour une petite sortie, je suis cul nu, sans trousse à pharmacie (y’en a une super complète, au bivouac, à – 500… c’est malin). Tout va de bizingue aujourd’hui.
A la guerre comme à la guerre, je me fais une compression de fortune avec un bout de rubalise qui nous sert pour la topo, et le gant par-dessus. Ça va y faire. Mais bon pour la topo on va arrêter là, j’ai le pouce qui cuit.
On décide quand même de commencer l’équipement de la suite.
Première longueur, équipement hors crue de rigueur, je rejoins Raf au frac pour voir la suite :
et ça a vraiment de l’allure : une 2° longueur jusqu’à un palier 20 m plus bas puis une dernière longueur jusqu’à la base de puits et une grosse gouille (ça, c’est vraiment nous). P50 estimé au minimum, voire sans doute +.
La corde est posée, ya plus qu’à descendre…du coup on remonte !
Reste à baptiser ce puits. La main sanglante ? Évocateur mais pas trop dans le thème
On me susurre à l’oreille le puits du yakuza…vu que ces affreux se coupent un bout de doigts en guise d’offrande au clan (quand ils font une C…). Allez, adopté.
On remonte se mettre au chaud, sortie tranquilou en posant 2 marches dans la traversée en sommet de puits.
On va aller saisir la topo histoire de voir ou tout cela nous mène.
Allez arvi Pa
Mots-clés: Muraille de Chine