Sortie du 21 Décembre 2014

5 Participants : Christian CHARLETTY, Patrick GUICHEBARON, Charlie GUICHEBARON, yoann HABEREY et bruno SOURZAC. 

Objectif : + jeunes et jonction

En ce 21 décembre, et en prévision des agapes de fin d’année, nous décidons d’une excursion à la muraille de chine avec un triple objectif, décidés Autour du café matinal :

-rééquipement des puits jusqu’à– 500

- initiation du p’tit jeune aux grandes verticales

- rééquipement du feng shui

5 bagolus se changent donc dans la salle d’entrée, et nous faisons les équipes en fonction des objectifs.

Charlot et moi encadreront Charlie, pendant que Yo et Bruno se rendront au bivouac afin de le conditionner pour l’hiver, de faire un inventaire du matos, et de faire du rééquipement. Le feng shui est un shunt fossile stratégique et sur en cas de crue hivernale toujours possible (cf nos mésaventures cr du 01/02/ 2013).

La descente se fait tranquilou, Charlie connaissant le gouffre jusqu’à la cote – 300.

 

Au passage nous nous faisons une petite frayeur sur de la corde neuve dont le fabricant nous assurait qu’il n’était pas nécessaire de la faire tremper. Jamais le puits du dragon ne fut descendu aussi rapidement, double freinage nécessaire : un bon conseil ! Faites toujours tremper vos cordes avant de les mettre en circulation, comme ce qui a toujours été fait, et ne suivez pas les conseils de fabricants dont on peut se demander si l’un d’entre eux s’est déjà pendu sur ce qu’ils fabriquent !

Le schtroumpf grognon (c’est le surnom que lui donnent ses frères)  s’est collé une Go-pro sur le casque. C’est une première dans la cavité.

Une belle brochette de prétendants au balcon. – 320, puits du bambou (P30)

Grumpy dans la deuxième longueur du puits du Jumo (P100). Sourire de circonstance, un brin crispé, ou réelle décontraction ?

 

Eh bien voilà, le + jeune visiteur de ce gouffre magique dans les zones des – 500 a 15 ans. A son âge je découvrais la speleo à pré rouge…avec un peu de chance, la jeune pousse prendra la relève…

Balade dans la galerie fossile qui fait suite à la salle à lhassa, Charlie découvre que les concrétions ne sont pas l’exclusivité de l’Ardèche ou du gard 

Direction la rivière tsang Po

Progression aquatique dans la rivière, l’étiage n’est que partiel et loin d’être installé, du coup l’ambiance est magique

 Au sommet du puits des bridés nous passons la cote des – 500 : contrat rempli

Retour dans la galerie fossile de la petite sirène et visite offrande à cette magnifique madonna très bien conservée pour son grand âge.

Petite pause repas et changement de batteries.

 

Puis remontée tranquille pour notre equipê pendant que Yo et Bruno partent vers de nouvelles aventures

 

Passage d’une dev au sommet du jumo

Le bambou

Sortie de la L3 du sumo : les gros ça fume !

Sortie du monstre : Le sumo est vaincu , sommet du P140, un beau morceau de bravoure

 

Au total magnifique découverte et initiation aux grandes verticales pour Charlie, qui vous la raconte à sa façon avec sa Go-pro. Ça va moins vite qu’à skis, mais bon, c’est pas tant mal

http://youtu.be/FhKvPad2gOQ

 

mais voici le tome 2 de l’histoire… et ça vaut des points

 

Arvi PA

 

Les guiche et charlot

 

 

 

 

 

Il y a ce qui se décide autour d’un café, et puis le reste…

Ce dimanche, passage obligé chez le Guiche, matinal. 8h15, un rouleau de 200m de gold sous le bras, on débarque Yoann et moi. L’idée principale est de terminer le rééquipement de la muraille jusqu’à la rivière et d’aller mettre les cordes  en affinant l’équipement du shunt du Feng Shui. On coupe et mesure ce dont on a besoin pour la fin des puits, puis on monte à l’étage pour l’incontournable café.  Et là, les avis divergent. D’un coté le Feng Shui doit devenir Le passage car c’est soit disant plus court et sans risques aquatiques, d’un autre c’est chiant parce que sale et que ça traverse de part en part la tente du bivouac. Ce dernier avis du Guiche l’emporte, on ne va pas y mettre la corde toute neuve, on redispachera les amas de corde qui orne le bivouac. Y en a-t-il assez, personne ne le sais… Moi je devrais pour avoir tapé dedans lors de la dernière escalade l’an dernier juste au dessus du bivouac. Mais bon, sans inventaire digne de ce nom, ma mémoire ne m’est guère utile. Comme d’hab, on verra…

Grande est notre surprise en déboulant au bivouac, y pas le tintement d’une plaquette ! Je monte alors en haut de mon escalade pour y découvrir 25m de dynamique et 2 sangles. Comme convenu lors du conseil du matin, on inventorie tout. Juste avant, on est quand même allé montrer les joyaux du réseau fossile à Yo, en compagnie de Guiche, Charlot et de Guiche junior. Ce dernier, pour continuer dans les superlatifs après le plus petit Chinois devient le plus jeune « bleu » à fouler cette honorable côte des -500 de la rivière Tsangpo. Bravo !

On part alors dans le Feng Shui, Yo devant en essayant d’équiper à l’économie pour gérer nos 4 plaquettes venues d’en haut. Un AN ira bien plutôt que les deux premiers spits de la main courante, le double amarrage et on cale le P 20 direct. Ca touchote …

Voila Yo devant le P10 qui compte ses deux pauvres plaquettes, dépité. Et la raison l’emporte, autant bien faire le job ; de toute façon ce n’est pas aujourd’hui qu’on passera. On remonte en chiadant le jet de 20m par un nouveau fractio (AN + spit) et on visse les deux plaquettes du début de la main courante. Nous revoilà au bivouac. Dit, ça te dirai un p’tit tour dans la rivière ? (on a du se poser la question  simultanément !)

Chargé de la Burkanette et d’un snickers , on attaque. C’est classe et bien roulant. On déroule les cordes, se mouille un peu au Lotus et au confettis mais pas pire. Puis le superbe Gengis khan. Les cordes sont biens, par contre les plaquettes ou As électrolysés ne font pas rêver… Tagada, tagada dans Strasbourg-Pékin, l’œil matant la rive droite pour essayer de déceler les points d’interrogation décrits lors de la dernière AG : rien de flagrant… On débouche à la table. Dit, tu te rappelles cet affluent, c’est là que ça pourrait…pas le temps de terminer la phrase qu’on enquille la remontée et les quelques ressauts équipés. Au pied d’un mur péteux et glissant, on hésite. Mais bon, un cordasson de relais sur deux spits nous nargue en haut. J’y vais tranquillou, et ça passe. On est face au laminoir que le Dav voudrait vidanger avec un petit tir bien placé. Je regarde Yo, et lui dit : c’est que de l’eau ! Un peu de ramping mi sec, mis eau ; du quatre pattes rapide de plages mouvantes en plages mouvantes et c’est passé. Jambes et avant-bras mouillés. Dit, y a plus traces là ? On ferait pas d’la première là ? Chuuutt, pas de première sans top….oo… On avance un peu, non ?

Un ressaut, passé avec une bonne vielle courte échelle. Le méandre déroule, quelques belles concrétions et on arrive devant un bief de 6/8m terminé en ressaut. J’avance de l’eau à mis cuisse, non, de toute façon le ressaut arrosé n’est guère grimpable. On hésite, on revient de quelques mètres… Je tente une oppo  un peu péteuse/glissante puis choppe des bonnes amorces de stalagmite et plutôt facilement traverse en oppo large en tête de méandre, 5/6m au dessus du bief. Whouaou !!! Ça repart en méandre facile, et on alterne devant.  Nouveau ressaut, ça fait… méandre, méandre et quelques blocs annonciateurs d’une trémie. On monte, on descend et ça pince.  Au niveau de l’eau, aucunes chances. On fait marche arrière, changeons d’étage et on avance un peu et ça repince. Pas bien belle gueule tout cet empilement. Tout délicatement, sur le dos, j’y vais. Passé, je dis à Yo d’attendre un peu.  Re méandre, j’avance, j’avance… Put…, qu’est ce que ça ressemble à un certain terminus.  Nouvelle zone d’effondrement, sableuse, ça avance. Un beau bouquet de fistuleuses ; et Là, tout d’un coup, dans la terre/ sable, une trace. Putain, une trace ! Le pas d’Armstrong… non, je délire !!! Je retourne appeler Yo. ……………….. Yo, viens, je crois qu’il y a des traces.  Il arrive, il passe devant ; lui aussi ça lui rappelle des choses, lui aussi il voit des traces. Ah, tu vois, hein ?!. La fin est moins roulante, méandre à quatre pattes pleins d’aspérités et ce qui devait arriver arriva, on débouche sur la corde. Ça y est mec, LA TRAV est faite… Embrassades… Trop de la balle…

On récupère 35mde 8,5 et on équipe au retour tous les ressauts sur AN, sauf la traversée au dessus du bief.

Inventaire à la table, Pékin-Strasbourg, p’tite douche au confetti et à l’autre, une bonne grosse soupe au bivouac et on ressort à 23 :30. On saute dans ma poubelle à roues tel quel et on quitte nos combis respectivement sur nos paliers en arrivant. Cool, cool la sortie…

 

Les Tibétains joviaux, pour vous servir ! Yo & Bruno

 

TPST : 12h30

                A mon tour de prendre mon clavier pour apporter quelques lignes de plus à notre belle sortie qui restera marquée pour un bon bout de temps.

                Bruno a fait le tour de notre périple, juste un petit retour sur le méandre des tibétains joviaux, rebaptisé le méandre du pacte islando-chinois, seulement si les découvreurs sont OK!

Après l'escalade de Bruno jusqu'à la marmite, j'arrive et vois ce passage un peu bas et humide!!! Bruno, c'est plein de flotte... " C'est que de l'eau..." Quand j'ai vu Bruno partir à quatre pattes, je pensais le voir disparaître dans l'eau... En faites, non... Les petites plages de sable mouvant nous on bien aidé... Et c'est partis..

Le méandre est bien roulant, quelques ressauts me permettent de voir les qualités de grimpeur de Bruno et hop, ça continue. Pas un pour arrêter l'autre...Bien conscients que l'on gardait le bon cap, et que la topo serait un objectif ultérieur, on a voulu profiter de ce créneau, surtout en pensant à toutes les frustrations dûes à la météo de l'an dernier...

Et puis notre chemin est venu se ralentir sur ces blocs fracturés, bloqués entre les deux rives du méandre. J'essaie en haut, ça ne joue pas. Bruno essaie en bas, il arrive à passer en retenant sa respiration!!! Pas trop emballé par le passage, j'attends que Bruno fasse un petit point... Quelques minutes plus tard, "Yo, viens..."

"A bon, t'es sûr?..."

"Yes, j'ai vu des traces de bottes!"

Bon ben y a plus photo, allons-y. Après le passage bas, on reconnait rapido la zone que l'on avait visité après la topo de l'an dernier au fond du Solfatare. Ca sent bon. Maintenant faut aller au bout, lever cette zone d'ombre. Les traces sont bien visibles, bottes taille 42, semelle ATS, pas la semelle Quechwouawoua... et puis je reconnais le bloc où nous avions stoppé la topo et juste derrière... Les cordes du dernier ressaut du Solfatare équipé l'an dernier.

La jonction est faite, put... mon pote c'est nos cordes!!! Jonction faite le 21 décembre 2014 à 16h39, heure locale!! Difficile de s'y retrouver avec les fuseau horaires!!

Bien heureux, le matos du fond trouvé nous aidera bien à revenir...jusqu'à la salle de la table.

La remontée se déroule bien, des images plein la tête et l'impatience d'annoncer cette bonne nouvelle à tous les potos du club. Le réseau de la Muraille prend une sacrée bien belle ampleur, et une trav d'anthologie vient de voir le jour. Un bel aboutissement du travail de tous les spéléos du club et autres. Maintenant il nous reste à retourner faire une belle topo et vous équiper cette trav, que vous puissiez vous gaver autant que nous.

Merci les gars...

Yo et Bruno, les deux tibétains dédlingos joviaux

Il y a ce qui se décide au café et le reste... Que l'aventure de la Muraille continue...

Mots-clés: Solfatare, Muraille de Chine

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