solfatare: vers le sidh
Vers le Sidh… suite
Dimanche 14 et vendredi 19 (en compagnie de Charlot, le Guiche ayant fait un refus d’obstacle pour cause de gastro fulgurante. Pour peu, il nous ouvrait la porte en nous vomissant au nez !!!)
C’est bien bruyant ce dimanche alors que je reprends l’escalade. Artif raide mais bon caillou. A 60m à l’aplomb de la grosse terrasse arrosée, ma lampe me plonge dans le noir. J’ai bien entendu ma brave Tikka, et tout en activant l’interrupteur, je m’interroge sur le niveau de charge des piles. Une lueur pâlotte me renseigne vite. Pas glop ! J’enlève précautionneusement mon casque, tortille le fil sur le boitier, sur la focale, rien… Une baffe sur le boitier, un flash. Une deuxième, elle se rallume. Bon !... Pour les celtes, c’est la nuit qui donne naissance au jour et le jour se meurt pour renaître en nuit. De l’ombre à la lumière. Pour le coup, c’est plutôt l’opposé … Le perfo est bien vaillant avec ses 3 accus, j’ai des goujons à revendre et ça continu, mais la raison m’invite à stopper mon aventure du jour, avant qu’elle ne se transforme en nuit éternelllllllllllle. Je remonte. (la confidentialité ne me permet pas de mentionner la marque de la lampe en question ; c’était un proto qui est reparti par la poste dans l’état –avé la boue et tout et tout- au bureau d’étude).
Vendredi : nous y revoilà. C’est bien plus calme, étiage normal. Euh c’est quoi la normalité ?... Joueur, la lampe a été remplacée par une autre copie conforme. Mais bon, j’suis accompagné par un vieux roublard à qui on ne fait pas le coup de la panne ! Pour ménager mon équipier d’infortune, je poursuis seul l’escalade pour ne pas lui imposer un relais plein gaz. Ça part tout de traviole en direction d’un espèce de méandre. Re 25m, relais sous les embruns et c’est une zone de contact avec de l’albien. Les dimensions sont plus raisonnables et ça se couche un peu. Mais vous connaissez tous les caractéristiques de cette fameuse roche : en plus d’être pérâve, scha glishe !… Charlot me rejoint.
Quelques essais infructueux en libre me contraigne à encore artifer. L’avantage, c’est que les quelques débris qui inévitablement se détachent évite l’engourdissement de mon brave assureur… Comme il y a plus de corde, je mets la dynamique en fixe et rejoint mon pote qui est bien content de caler vers le bas, mais surtout de commencer à jumarer pour réchauffer la bête. Arrêt sur rien, bien pénétrable et probable progression en libre. Tout le matos est donc conditionné sur une bonne vire (inventaire / photo). A la sortie, il fait -10°. Putain, mais c’est une journée qui ressemble à une journée d’hiver. Je la coche sur mon p’tit carnet. Des comme celle-ci, faut pas les rater… Mais ne serai-ce pas la première de mon addition ?
Chers amis, nous vivons une époque formidable : celle du réchauffement climatique ! Un évènement semblable (ou inverse ?) par le passé n’avait-il pas conduit à la disparition de nos frères dinosauriens. Assisterez-vous à l’extinction des derniers dinosaurius spéléus ???
Y a des tenaces …
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