l'amont du poulet boukané

Gouffre de la muraille de chine

Sortie du 10 janvier 2016

Joueurs : patrick Guichebaron/ Yo Haberey/Bruno sourzac

Objectifs : histoire de crue et d’enfumage

 

 

Météo catastrophique annoncée, pluie depuis 48 h, redoux, iso à 2000

Un speleo normalement constitué dans de telles conditions reste sous la couette, fait des cr en retard, mange une choucroute, boit un coup de blanc, met sa topo à jour, nettoie son petit matériel (ça doit toujours être propre et astiqué son petit matériel, si on veut que ça marche quand c’est qu’on en a besoin)

J’ai un bon pote qui dit toujours, quand les roillées succèdent aux roillées : « c’est un temps à sucer des nénés »

Guess who ? (indice : il a une petite moustache, un p’tiot bouc, et marche les jambes écartées avec une canne et un chapeau melon…)

 

Bon, hé bien nous, on va voir le trou en crue.

 

 

Comme ça mouille, y’en a qui s’habillent sous mon auvent…et même qui révisent les passages de frac…

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Le salopiot va même monter dans ma jeep toute immaculée en combi…du coup je le bâche (le siège, pas Yo)

Je coupe dré dans l’pentu pour gratter les 2 affreux et leur tirer le portrait…

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Dans la salle d’entrée, on définit les objectifs : pas question d’aller trop profond, y’a une belle arrivée avec une escalade à faire vers – 250 au sommet du puits du dragon, qui nous titille depuis mal de temps, avec un bel actif qui arrive.

Evidemment comme ils sont déjà en combi, ils partent devant. Pas le temps de leur donner les clés et les indices qui devront nous inciter à la prudence et ne pas descendre trop bas.

Du coup je cavale pour les rattraper. Je repère vers  - 90 le  petit trou repère de crue qui sort d’une vasque, et qui quand il crache de la flotte nous indique la  dite crue !

Trop tard ils sont déjà engagés dans le sumo, je gueule un coup ….et ils continuent à descendre les bougres. Le trou pisse de partout, il est 13h, pas moyen de savoir s’il est en crue ou en décrue.  Je les rejoints dare dare,  et trempé comme un diot dans la saumure, les rattrape en bas du sumo. L’ambiance est magnifique, nous sommes trempés, et sur la longueur  qui suit on entend le bruit de la rivière, ce qui est franchement inhabituel à cette profondeur.

Bien calmé par l’expérience de la crue mémorable que l’on avait pris sur la couenne fin janvier  2013 ( cf http://scmb.cds74.org/page.php?no=570), j’impose le ½ tour aux 2 gaillards.

On remonte  (vite)  au sommet du sumo, en prenant des embruns plein la G….on se croirait en Bretagne, et j’y aime pas. Je savais bien que mes gènes Savoyards avaient pris le meilleur sur mes chromosomes bretons.

 Yo et bruno partent jeter un œil et continuer l’escalade au sommet du grand puits commencé par Raf.

Je décide de remonter me sécher au vestiaire, et la bruno me dit :

« Tu peux nous faire un feu, stp ? J’ai fait un tas de bois sec et j’ai amené un réchaud et des allumettes pour y faire… comme ça, vu qu’on est trempé, on pourra sécher »

Je remonte d'un rythme tonique  ( car ça caille), et arrivé dans la salle d’entrée, mange un bout, sors le réchaud, et, bien que l’idée me paraisse bizarre (un feu sous terre…On n’est pas dans un volcan), j’allume le feu.

Pas facile, le bois est mouillé, du coup je me concentre, je souffle, ça fume un peu.

Puis je me retourne…et là, je cherche mes affaires à tâtons…dans la fumée…

Je vais jeter un coup d’œil dans le méandre, ce n’est pas pire. Le courant d’air est bizarre, un coup soufflant, un coup aspirant, dehors c’est la tempête.

Du coup, je sors, prendre l’air (Keuf, keuf) et dans le canyon, c’est les prémices d’une éruption volcanique, un solfatare bis…

Du coup je pars desober la 2° entrée du gouffre, je vire des blocs, histoire de créer un courant d’air et de ventiler la salle.

Je repère au passage quelques  fissures inconnues d’où s’échappent la fumée. Intéressant. Une vraie coloration aérienne.

Je remonte et tombe sur mon bruno qui est sorti et se marre…Y sent la saucisse grillée, le bougre.

Yo ressort un peu après, légèrement apnéique…il s’est paumé dans la salle d’entrée et s’est fait peur avec sa veste pendue au vestiaire (l’a crue qu’il tamponnait un fantôme).

Moralité : -le feu sous terre n’est pas une bonne idée

-         On peut enfumer les blaireaux, mais pas les amis

-         Même si dans l’équipe, y’a un poulet, on n’est pas obligé de le passer au fumoir

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…2 poulets rotis boukanés cherchant à se rechauffer : "Haaaa ...fa saud....fa beau...."

Allez je vais me faire pardonner en leur offrant une bonne bière , surtout qu’ils ont trouvés une suite intéressante…mais très humide…

A+ Guiche

Mots-clés: Muraille de Chine

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