perte verte pépère acte I
- Massif: flaine
Perte de Vernant (Perte verte pépère) 19/10/2018
Joueurs pépères : Chabal/Charlot/Guiche
Hé Bien il serait temps, grand temps même, car l’âge avance mon pauvre monsieur, de nous atteler à la désobstruction de la nouvelle perte de Vernant. Nous avions découvert cette perte avec Charlot dans les suites de la crue centennale de l’Arve (1° mai 2015) qui avait chamboulée pas mal de nos torrents d’altitude (apparition d’une nouvelle perte dans le nant d’Orlier captant l’intégralité du débit et privant nos amis Maglanchards de leur belle cascade, fermeture de l’entrée du Mikado suite à éboulement provoquée par la crue ….).
Cette perte du torrent de l’épine, jusqu’alors inconnue (bouchée par les limons) s’est révélée être très gourmande, puisque avalant l’intégralité du débit du torrent issu du lac de Vernant.
C’est dans ce contexte que nous l’avions signalé à nos amis et partenaires suisses de Géologos (membres également de la SSG), et qu’elle a été utilisée comme site d’injection le 09/08/2016 d’1 kg de sulforhodamine B, dans le cadre d’une campagne multicentrique de traçages sur les bassins d’alimentation des sources du Vivier et de Party-Gaudy, pour le compte de la commune de Magland.
Le résultat fut sans appel : le temps de réapparition du traceur hyper rapide (26 h), aussi rapide que le lac de flaine, bien que plus haut situé (+ 200m) et surtout plus loin. Les eaux souterraines profitent dans ces 2 cas - avec des écoulements rapides vers les émergences, passant sous la combe de Vernant - des fracturations des terrains selon un axe sud-est nord-ouest pour s’écouler dans la partie inférieure des calcaires urgoniens.
Autre argument de poids : la cote d’entrée de la perte (+1760), soit 150 m au-dessus de l’entrée supérieure de la muraille de Chine, dont la profondeur actuelle est de -887m. La course au – 1000 est donc relancée dans l’hypothèse possible (probable ?) d’une jonction avec notre grand réseau des Zorzieres.
Donc, on s’y lance… Chabal est fin prêt
Arrivée sur Zone, chacun réfléchit à la meilleure façon de bouger l’énorme table de grès qui, en basculant, obstrue l’entrée de la mine.
Comme d’hab, ce sera burinage, perçage, mouflage, et tractage (« tire fort, hein ») pour faire basculer le monstre sur ses appuis. Au passage, on aura fumé une mèche… si si c’est possible… au prix que ça coute une mèche ! Le grès, c’est plus dur qu’un diot trop cuit.
La suite est là, prometteuse… même Chabal y croit
Petite pause casse-croute
L’ambiance est champêtre et buccolique,
« C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons »
Bon, une perte, une ambiance champêtre et verte, un torrent au fluide glacial, 3 pépères en goguette… en route pour la perte verte pépère ?
Allez on reprend le marteau et le burin, même si en parlant de mousse certains pensent déjà à la fin de journée
Tic boum hue et crac boum hue… ce n’est pas le tout d’y taper comme des sourds, après va falloir dégager le cheni.
Bonne petite séance de première desob. La suite est étroite mais prometteuse.
Derrière les blocs, on devine un ressaut ou l’eau cascade, et un élargissement significatif. Prometteur ?
Il va falloir y retourner.
C’est plutôt cool comme désob, 100 m de la route, marche à plat, du bon vieux calcaire qui se laisse travailler, un truc de vieux grémottus, tout nous quoi…
A+
guiche