Sortie du 18 Janvier 2013
L’Isotherme zéro pointé flirtant avec les 2000 m, pas question de s’exposer inutilement dans le puits ginnungagap, qui, il est bon de le rappeler, est alimenté par au moins 2 rivières.
Nous decidons tout de même de sortir au solfatare pour apprécier le niveau de (dé)crue de la cavité, compléter l’équipement pour rendre le trou un peu plus facile (et y’a du boulot), et fouiller la salle du troll pinembour à – 275 avec à la clé un petit puits à descendre et un bout d’escalade à réaliser pour rejoindre une arrivée de galerie (shunt de la trémie du troll Ebus ?)
Nous ne sommes que 2 pour l’aventure (en fait 3 avec Chabal qui a pour mission de garder les affaires et d’éloigner les croquants)
A l’entrée du trou, chacun se conditionne pour sa mission
En bas du puits du drakkar noir (P60, cote – 200) nous remettons une déviation pour empêcher un gros frottement.
Quelques m plus loin, pendant que Charlot me fait le coup du p’tit zozio qui va sortir (c’est la journée, le matin même il m’a fait le coup de la panne avec un joint qui fuyait dans sa culasse…), je sors le matos adéquat pour poser quelques marches dans une traversée devenue zippante en sommet de puits.
Repérage
Perçage
Soufflage
Et pose de marches (merci à nos amis de la SSG de nous avoir convaincus d’utiliser cette technique)
Petite pause repas dans la salle pinembour (rien que du léger, comme d’habitude 2-3 diots, une tomme…)
Puis Charlot se colle au premier objectif du jour : une escalade de 4 m au milieu de la salle
Et là, pendant que je l’assure, je découvre avec stupeur que mon vieux pote est fier comme un décapadiot quand il monte sur une échelle (surement qu’il voulait être pompier quand il était tout petit…)
Un spit, une lunule, un 2° spit et le départ de la galerie est atteint (car c’est bien une galerie). Au bout de quelques m, caramba, de gros blocs barrent la suite : nous sommes au niveau de la trémie, mais pas au-dessus. C’est raté pour ce coup-là.
Nous partons vers le 2° objectif : un petit puits étroit dans les conduites forcées qui suivent la grande salle. Un AN, un bout de corde, je me laisse glisser (c’est étroit) et met les bottes dans un petit bout de méandre actif et ventilé : c’est intéressant mais la suite siphonne, l‘eau et le zef partent dans une diffluence impénétrable.
Je remonte et m’en coince 2 (jambes bien sûr), on se croirait dans une tanne du Margeriaz.
Le temps passe et le chien aboie (il va déclencher le passage d’une caravane terrestre s’il continue), il est grand temps de remonter.
Vraiment to plan car ce trou n’est décidément pas facile.
Y’en a au moins un qu’Est content de nous voir sortir : brave bête !
Arvi Pa
Mots-clés: Solfatare