Sortie du 8 Février 2014

2 Participants : Christian CHARLETTY et Patrick GUICHEBARON. 

Objectif : escalade salle du troll pinembour pour shunter la trémie?

Objectif du jour + modeste que celui du we dernier. Dans l’hypothèse supputative mais nez en moins plausible d’une jonction du solfatare avec la muraille de Chine dans les affres des profondeurs trolliennes, rien ne devra être laissé au hasard dans ce gouffre et tous les points d’interrogations transformés en points finaux.

Donc, je persuade mon compère de tenter la deuxième escalade dans la salle du troll pinembour (-280) afin de rejoindre ce qui ressemble fort à un départ de galerie.

Nous voici donc à pied d’œuvre à 12 h tapante sur l’objectif.

Et donc on commence par manger (normal), léger, car ce soir Charlot a fondue (et comme ses analyses sont bonnes, y va pas se gêner, tiens…).

Le départ de la pointe est situé à une dizaine de m au-dessus de la salle à manger.

Il semble + rapide  de partir du milieu du puits, et de penduler pour équiper en traversée. Donc double corde, statique + dynamique, et tout l’attirail qui va bien dont un p’tit crochet nickel chrome emprunté à Bruno.

C’est parti mon KIKI

Traversée, équipement en main courante. Je contre assure. 7 points dont 2 dans de l’albien bien pourri, la zone a été très chahutée.

La salle vue du haut, le départ est bien visible

Depuis le bas, en traversée.

Charlot met les sabots sur le méplat ou j’avais repéré le dit départ, et un gros galet de grès qui ne pouvait venir que la surface. Il va sonder la suite (des fois que ça queute au bout de 10 m) , et comblé, j’entends des ….. YAHOUouhouh ouhouhouh….  lointains et prometteurs …nom d’un diot, ça file !!

 

Au bout de 10 longues minutes, je le vois revenir tout ébouélé… « T’avais raison, ça file … et c’est gros !...viens mé voir !! »

Du coup branlebas de combat, tant pis pour la fondue (on y fera réchauffer), mon compère équipe en direct pendant que je le conseille sur le meilleur itinéraire (parce que corde courte et frottements ++)

Apres de multiples allers retours de matos (spits, cordes…) Charlot trouve une ligne qui va bien et je le rejoints illico.

Arrivé sur le palier je retrouve le galet qui m’avait poussé à proposer cette escalade…Il n’est pas du canton celui-là, c’est un monchu qui vient du haut

Je suis Charlot, petit ressaut facile

 

Et derrière, après une quinzaine de m de progression…

 

CHUUUUT… respect ! Car derrière, un chaos de blocs, et surtout…. Un bastard qu’il ne faut pas surtout pas titiller …

Un bloc énorme comme un bus 9 places ( voire 12 ou même 18) coincé dans la faille…on se demande comment il tient !

 

Tient, ça nous rappelle la trémie du troll

 

HEBUS

 

 Sauf que le bus on l’a au-dessus du cabiolon…et que ça si bouge…on va se l’emplâtrer…trop tard pour l’assurance vie

 

Bon, on ne va pas faire des gôgnes…Nous passons sur le côté, franchissons un ressaut péteux (il faudra équiper) puis un second… et arrivons sur le toit du bus. A gauche ça continue sur une trentaine de m, arrêt sous une trémie avec net courant net courant d’air. Une escalade permettra peut-être de la shunter.

 

A droite d’énormes volumes que nous laissons en plan, il faudra revenir.

 

15 m sous le bloc, un petit départ avec un  net bruit d’arrivée d’eau nous attire.

Je pose le cerveau (ce qu’il en reste) à l’entrée du passage et m’enfatte…derrière j’ai conscience de mettre les patounes dans la terrible trémie du troll EBUS qui nous intrigue et nous taquine depuis quelques saisons.

Le moindre bloc qui glisse sous mes bottes est suivi d’un  BROôôôôô ! Rassurant et réconfortant (ce qu’il ne faut pas raconter comme fadaises pour que nos femmes nous laissent pratiquer nos activités préférées…)

Je m’avance prudemment, soucieux de ne pas déranger, passe un ressaut…ça queute !

 

Ah non, sur ma droite, un autre ressaut dans le sénonien, que j’escalade… derrière c’est tout noir et ça continue !

J’appelle Charlot qui me rejoint prudemment (il était resté au cas où à l’entrée du passage)

 

Derrière, c’est du gros, c’est sain (promis juré) , on franchit une lame d’albien pour retrouver du bon urgonien bien rassurant.

 

 10 m au-dessus, on dirait un départ de galerie, l’escalade est facile, mais à court de cordes et de temps (fondue oblige) nous arrêterons la nos escapades. Il faudra revenir topographier la zone et pousser l’incursion.

Charlot me propose une théorie du yin et du yang sur les mouvements des plis et des failles qu’ont fait comme ci… puis comme ça

Bilan de la sortie :

-          Une escalade réussie

-          Une centaine de m parcourus dans de beaux volumes

-          La trémie du troll ébus semble franchie( ?)

-          Quelques perspectives prometteuses

-          Des interrogations plein la tête : cette zone névralgique, de par ces volumes et ces couches diverses et chaotiques  mériterait certainement une expertise kartsologique.

Comme on est à la bourre (surtout charlot et sa fondue) on va remonter pas to plan du tout…

Sortie vers 19h, tpst 8h 15 et le sentiment du devoir accompli

 

Photos (Guich + O. Lanet, archives)

Texte guiche

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