Sortie du 30 Août 2014
2 Participants : Christian CHARLETTY et Stéphane DALMAYRAC.
Objectif : Explorer et topographier le nouveau puits à l'aval
Le Titus nous attend toujours. Hier Bruno a poussé une petite explo en solitaire. Ce matin Charlot et moi sommes décidés à descendre le puits de 60 mètres encore vierge. Nous ne sommes que deux, mais le temps semble clément et Christian nous propose une montée en 4x4, ce qui ne se refuse pas.
En chemin nous faisons une petite halte chez Guich pour récupérer le matériel et boire un café, puis une seconde chez Christian pour boire un autre café... Encore une sortie qui démarre sur les chapeaux de roue.
Ce petit enchaînement d'étapes nous dépose au bord du trou vers midi. Nous mangeons au soleil puis entamons la descente à 12h30.
Nous apprécions le travail de ré-équipement que Bruno a fait hier, et juste après notre chantier de samedi dernier, nous constatons qu'il a pris la peine de paver le fond du méandre boueux qui suit. Il a avantageusement utilisé les gravats de notre désob sur les 5-6 premiers mètres du méandre, mais il en reste encore autant. Nous décidons de poursuivre son œuvre ; nous ne sommes pas trop de deux pour en venir à bout. Le résultat est un joli pavement de bonnes intentions.
Nous pourrons appeler ce passage « le méandre resobé ».
Ce n'est pas le tout, mais on est surtout venus faire la topo du secteur, alors on s'y attelle.
Nous ne connaissons pas la suite. Le petit méandre aboutit à un départ de puits inconfortable, qui s'élargit heureusement assez vite, pour aboutir une quinzaine de mètres plus bas sur une couche de boue légèrement plus visqueuse que plus haut... Pfff.
Un court parcours horizontal débouche sur un deuxième puits de 25 mètres environ, un peu moins sale. C'est à partir de là que s'ouvre le puits tout neuf, après un court boyau de quelques mètres sur une coulée de calcite.
Bruno a préparé l'équipement de la main courante. Je prends la suite en équipant la tête de puits, puis je file dans la verticale obscure pour de nouvelles découvertes. Pendant que je pose laborieusement deux fractios et une déviation, Charlot relève la topo tout seul.
Nous nous posons sur un palier intermédiaire à une dizaine de mètres du fond. L'heure avance... Je poursuis l'équipement dans une goulotte latérale plus saine que la suite principale du puits, dont la roche est passablement délitée. Le fond du puits génère moins d'enthousiasme que son départ : un sol jonché de blocs, pas vraiment de courant d'air, je m'enfile le long de la paroi pour constater qu'il n'y a pas de suite par ici.
Charlot boucle la topo, et nous remontons au palier, un peu déconfits. La goulotte est déséquipée.
Comme le Titus ne peut pas queuter aussi lamentablement, nous observons en hauteur, et identifions assez rapidement une ou deux lucarnes à aller visiter en traversant le puits au niveau du palier. La solution est souvent en haut.
Cependant, il se fait tard, et nous avons finalement plutôt bien rempli nos objectifs pour la petite équipe que nous sommes. La suite sera pour les prochains visiteurs.
Nous ne sommes pas très loin de la cote -300, ce n'est pas si mal. D'ailleurs il est temps de penser à la remontée.
Celle-ci se fait calmement, en prenant soin de faire mordre manuellement les gâchettes de nos bloqueurs, car ils sont littéralement englués. C'est assez fastidieux, et je suis sacrément soulagé de pouvoir enfin nettoyer le bazar en haut du Hole Black, à -100. Charlot, lui, a sagement sacrifié quelques gorgées de son eau potable pour nettoyer ses bloqueurs dans le creux d'un sac plastique. Il ne le regrette pas !
La remontée se poursuit tout aussi calmement jusqu'à la sortie du gouffre, à 23h30.
Il ne reste plus qu'à redescendre à pied jusqu'à la voiture, au clair de Lune, et rentrer chez nous, fiers de nos découvertes.
TPST : 11h00
A+
Steph