Une grande journée nous attend. Benj passe chez moi sur les coups de
7h15. Rendez vous à Annecy à 8h00 pour prendre Laurent, puis on
retrouve Alain au départ de la route qui monte à Flaine à
9h00. Le temps de boire rapidement un café au Carroz et nous voilà
sur le parking de Flaine où nous quittons les voitures à 11h00.
Et
là surprise, Alain nous sort ses skis vieux de 30ans, avec des fixations
à cable et des lanières en cuir, tout comme ses chaussures !
M'enfin,
il n'y a pas de raison, ca devrait le faire...
(nous sommes en 2005
!)
L'attente commence car Alain a du mal à fermer ses chaussures
et à les fixer aux ski. Heureusement il y a le soleil !.
.
La montée
avec le DMC permet de décrire le massif aux collègues. La vue avec
ce beau temps est magnifique :
Avec
Alain ce qui est bien c'est qu'on a le temps de faire des photos ! Voici l'équipe
des 4 explorateurs du WE :
Le bord de
la piste est trufé de panneaux signalant les trous: (ici le SDF4)
Nous voici
arrivé à l'entrée du Cristal.
Le
courant d'air a réussi à s'insinuer entres les blocs de l'Igloo
et à faire fondre localement la neige.
Benj enlève les blocs
obstruant le passage, et ouvre la galerie d'accès :
Nous
décidons de nous changer sur la butte, pour profiter du soleil ! Et oui
l'entrée ne voit pas le soleil de l'hiver !
Laurent a démonté
les sangles de son baudrier pour le nettoyer. Malheureusement les sangles étant
toutes éfilochées, et il a du mal à les remettre en place.
Au bout d'une demi heure il se demande toujours s'il va pouvoir descendre avec
nous !
Pendant ce temps Alain s'habille doucement. Il est étonné
de voir nos combinaisons encore couvertes de boue de la dernière sortie
et nous explique que lui lave sa combi après chaque sortie. On aurait pu
le croire s'il ne nous avait pas demandé un couteau pour vu enlever l'étiquette
qui lui gratait l'arrière du cou : il avait une combinaison toute neuve
à laquelle il n'avait pas encore envelé le prix et le monde d'emploi
!
Et pendant ce temps, avec Benj, on mange...
Et ce n'est qu'à
14h30 que l'on rentre sous terre !
Ici Laurent dans le méandre qui
se jette dans le deuxième puits :
Je
descend en premier avec Laurent. Alain nous suit et Benj ferme la marche.
Nous
faisons une courte pause au bivouac pour poser la bouffe du soir et les affaires
pour la nuit.
Nous arrivons à la vire du Pachy à 17h précise
:
Puis
nous descendons les puits du méandre des Aravis :
Une rapide
pause à l'affulent de Bora-Bora pour se réhydrater :
Voici le passage
qui permet d'accéder à la faille sur l'Hautérivien :
Nous arrivons
au fond à 18h00. Une rapide visite au siphon et nous déballons le
matériel de désobstruction.
Le boyau souffle toujours, avec la
même intensité que les fois précédentes.
Benj s'engage
en premier avec le perfo et nous prépare une volée de 4 trous de
600mm de long !
Pendant ce temps nous continuons à évacuer les
restants de déblais de la fois suivante.
Les trous sont vite chargés,
et nous allons nous mettre à l'abris des gaz dans la galerie du siphon.
Nous avons utilisé le cordeau de 40gr dans des trous de 10mm ce qui
fait qu'il y a eu plus de gaz qu'à l'habitude. Mais le temps de manger
un peu, le courant d'air a vite fait disparaitre les gaz et nous retournons au
chantier.
Ce coup ci c'est Alain et Laurent qui vont au front de taille,
pendant que nous évacuons les déblais du tir qui a très bien
marché !
Ca reste toujours étroit et on ne peut pas se croiser
partout !
La suite part à l'horizontale. Alain fore les trous. On voit que
le plafond est bien bas, sur la photo de droite !
Deuxième
tir et deuxième refuge dans la galerie du siphon.
Il est 22h30, alors
ce coup ci nous prennons le temps de manger sérieusement et de se faire
chauffer un thé ...
Qui veut gouter
aux moules sauce escabèche ?
Laurent
s'occupe de faire chauffer de l'eau avec son Esbit.
Il ne faut pas compter
sur moi qui ait pris un rechaud et une bouteille de gaz non compatibles !
Ni
sur Benj qui a renversé la gamelle en voulant la prendre...
Nous
revoilà enfin rassasiés !
Un regard
sur le fil d'Ariane qui se dirige vers la suite ! Et oui le volume est là...
Il
est 23h. Les trois accus sont vides. Que faire ?
On décide d'aller faire
un tour pour voir ce que le tir a donné et déblayer un peu.
Pendant
que l'on déblaye, Alain réussi à franchir le rétrécissement
qui nous bloquait. La suite se présente toujours en laminoir, maintenant
horizontal. Il a ainsi pu faire 5 ou 6m supplémentaires avec arrêt
sur rideau de concrétion à casser à la massette. Après,
c'est encore 5 ou 6 m de même profil, puis cest noir (éclairage
pas assez puissant), mais sans doute de même section car la super résonance
n'est pas encore là ! Le plafond est toujours bas et si le passage est
possible, il faudra continuer à travailler, d'autant plus que maintenant
il y a la place de stocker les déblais sur les cotés.
La
massette étant restée en arrière, l'heure tardive et le froid
aidant nous décidons de remonter au bivouac.
Benj qui se caille sévère
remonte en premier avec Laurent. Nous rangeons le reste de matériel avec
Alain, puis nous quittons les lieux à presque minuit.
La remontée
est longue, surtout pour Alain, que je laisse dans les grands puits pour aller
retrouver les collègues au bivouac. Ils sont déjà à
la fin du repas.
Avant de se mettre à table, Alain nous fait une
démonstration de sa technique toute personnelle pour quitter la combinaison
sans se salir :
Pendant ce
temps les collègues rangent leur affaires.
Et vont se
coucher, il est 4h passées.
Après
une bonne soupe et un thé nous filons dans les duvets pour passer une bonne
nuit.
Sauf Alain qui n'a pas vu que le duvet de Patrick était en deux
parties : un vieux sac d'un coté et une doublure en polaire de l'autre.
Le malheureux n'a utilisé que le vieux sac et a eu froid toute la nuit.
A
9h30 quand l'un de nous a cherché à savoir quelle heure il était
Alain a répondu qu'il nous laissait encore 15 minutes de repos. Erreur
!
C'est plus d'une heure après que nous ouvrons le deuxième
oeil et que nous nous décidons à nous lever !
Le petit déj
est vite prit.
C'est à 12h30 que le dernier quitte le bivouac. C'est Alain qui
ferme la marche, après nous avoir fait une démonstration de sa technique
toute particulière pour enfiler la combinaison et les bottes sans se salir
(ca prend tout de même 15 bonnes minutes)...
La remontée se passe
sans problème, si ce n'est que j'ai remonté un bout de corde avec
le kit sans m'en rendre compte ce qui a failli avoir pour conséquence de
bloquer Alain dans les ressauts sous le méandre des deux Gus.
Sortie
vers 15h. Le soleil est toujours au rendez vous pour se changer.
Mais le temps
de redescendre à la voiture, nous approchons de la fermeture de la station
et nous nous retrouvons au milieu des voitures des skieurs. Il nous faudra 30
minutes pour traverser les Carroz. Et c'est pas tout car un accident sur la route
nationale à Bonneville nous retardera encore d'une heure supplémentaire.
Finalement c'est à 20h qui nous déposons Laurent à Annecy.
A+
Olivier