Benjamin m'appelle de bonne heure pour m'anoncer qu'il ne sera pas des notres aujourd'hui. Il a fait du ski hier et a un peu forcé sur le genoux (celui de l'accident) et ce matin il est tout gonflé et lui fait mal !
Nous ne seront donc que 5 au rendez vous de 9h00 sous l'église des Carroz :
Patrick et Charlot qui ne peuvent pas descendre sous terre déneigeront l'entrée de l'igloo pour nous éviter de tremper notre change.
David, Denis (notre invité suisse) et moi à aller désober au fond.
Comme d'habitude, une petite pause pour boire un café, écourtée pour Patrick et Charlot qui partent devant.

Le temps est au beau fixe, mais ca caille sévère : -18°C annoncé.

Nous prenons nos tickets pour le DMC (merci Mademoiselle) !

Une fois la haut, le froid nous incite à nous dépêcher pour rejoindre l'entrée du Cristal. Ce coup ci, grace aux dernières chutes de neige les pistes sont ouvertes :

Les collègues ont déjà ouvert le trou quand nous arrivons, aussi nous filons directement nous changer sur le plancher :

Le temps de s'enfiler un petit sandwich et il est midi. David part devant, suivit de Denis, et je ferme la marche.

La progression se fait derrière David qui donne un rythme reposant, ce qui me laisse le temps de faire des photos.
Contrairement à la sortie précédente, le méandre n'est pas parcouru par le courant d'air. C'est certainement dû à une faille qui s'est bouchée par les récentes chutes de neiges.
Voici Denis au départ du puits de l'oeil :

Le même à la main courrante du Viennetaz où nous devons attendre que David évacue la zone dangereuse :

Une rapide pause au bivouac nous permet de finir le casse croute et de laisser le matériel pour le soir :

David pousse pour ne pas perdre trop de temps et nous voilà déjà au départ des premiers grands puits d'Urgonien :

David au début du second grand puits :

Denis se prépare au premier fractionnement tandis que David annonce libre !

La descente est entrecoupée par la remontée sur la vire au Pachy :

Une petite pause à l'affluent de Bora-Bora pour remplir les gourdes d'eau :

Et nous voilà à pied d'oeuvre à 15h30, soit 3h30 après avoir quitté le soleil.
Aujourd'hui le courant d'air est fort soufflant et on se refroidit vite, même en restant actif !
Nous commencons par évacuer les déblais du dernier tir de l'année passée. Comme le conduit est ascendant, l'évacuation se réalise facilement en envoyant rouler la caillasse dans la pente.
David commence par percer une série de 3 trous en 8x600. Le temps de sortir du boyau se mettre à l'abris et le tir est initialisé.
Nous profitons de l'attente pour laisser les gaz s'évacuer pour se faire un petit thé sur le réchaud que Denis a descendu. Toujours pressé, David n'attend pas la fin de la tasse et file dans le boyau pour voir le résultat des tirs, massette au poing.

David est reparti pour une deuxième série de 3 trous pendant qu'avec Denis nous évacuons les déblais. (David au front de taille)

Deuxième tir, deuxième thé et nouvelle séance d'évacuation. Voici le terminus dans l'état où nous l'avons laissé.
On peut dire qu'il faut encore 2 séries de tirs pour pouvoir se déplacer sur quelques mètres. La suite ? Le WE prochain !

Il est 20h quand nous quittons les lieux. La remontée se passe bien. Il nous a quand même fallu attendre David à plusieurs reprises.
Une fois l'envie lui a prit de poser un spit en plein milieu et l'autre fois il est allé récupéré une lampe tombée sous le puits de l'Alambra lors de la descente.

C'est à 23h que nous arrivons au bivouac. Une petite envie de ressortir dans la foulée après un thé, mais j'ai peur de ne pas avoir suffisament d'énergie pour la descendre à ski par -20°C, de nuit et avec un gros sac à dos. Alors on décide sagement de dormir ici.

Le coin cuisine :

Le réveil sonne pour 6h30.
Dav souhaite être dehors au plus vite et nous pousse à quitter le bivouac le ventre vide à 7h30, avec juste un p'tit thé...
Sortie sans problème vers 9h00, puis descente au soleil pour se boire un café aux Carroz pour l'apéro.
Un mot sur la lenteur légendaire des suisses : c'est vraiment une légende, car ils sont plus rapide que moi !

A+
Olivier